Jour 5 : samedi 20/07/2013
Marine de Solaro - Fautea (21,800 km)
Levé à 5 h 45, après avoir dormi sur la plage près du kayak, sur une bâche posée au sol, matelas auto-gonflant et duvet. Je vais me raser au camping dans lequel tout dort encore.
Je reviens à ma base pour me préparer un petit déjeuner rapide. Je sors mon petit réchaud à gaz et y fais chauffer de l‘eau. Un peu de lait concentré sucré et de poudre de cacao suffiront pour faire une boisson agréable. Je commence ensuite à tout ranger dans les sacs étanches, sauf le duvet qui est humide. Je l’étale au soleil pour le faire sécher et remarque qu’il a quelques taches de sang. Hier, en montant le kayak sur la rive, je me suis cogné la jambe gauche contre les ferrures de gouvernail et ça a un peu saigné. Heureusement, je n’ai pas eu à faire appel au Samu mais le duvet devra en garder la trace.
Départ à 8 h 45. La mer est belle. A l’intérieur des terres, je distingue bien les sommets des Aiguilles de Bavella, signe de beau temps paraît-il (?). 
A 9 h 45 je passe le port de Solenzara. A partir de là, la côte devient rocheuse. Fini les longues plages interminables. Ici commencent les petites plages et les criques aux eaux limpides. Vous allez croire que je radote mais j’ai mal aux fesses (encore !). Il faudrait que je m’arrête pour me relaxer mais cela n’est pas facile vu le découpage rocheux de la côte.
Avant la Punta di l’Oru, je découvre au dernier moment la Marine de Cala d’Oru. La rive est de galets mais je dois faire une pause pour me détendre et charger la batterie de mon smartphone. Saucisse Corse et biscottes feront mon repas.
Je repars ensuite et arrive à Favone à 14 heures 30...
Ce lieu évoque en moi bien des souvenirs agréables qui remontent à l’enfance.
Je range le kayak sur la plage et vais rendre visite à des amis (Eugène et sa famille) qui ont leur petit havre de paix estival tout près.
La rencontre est chaleureuse et c’est autour de la grande table ombragée du jardin que je dois raconter mon périple. Si j’étais venu plus tôt j’aurais pu manger le couscous avec eux, tant pis. Pour soulager mon fessier, ils m’offrent un vieux coussin de chaise que je m’empresserai d’installer en bonne place dans le kayak.
Je les quitte à 16 heures. Juste avant la mise à l’eau, l’orage éclate. Je m’abrite en haut de la plage sous le grand porche d’un restaurant désaffecté. Un groupe de jeunes vacanciers vient aussi s’y abriter.
17 heures. La pluie cesse. Je reprends la mer. Par moment, une houle de face de 50 cm et un vent de terre me ballottent. Plus loin, la mer est belle et peu agitée. Longeant la côte, je croise des vacanciers en pirogues de location (stationnés à Favone).
Je finis par apercevoir la Tour de Fautea, puis presque à ses pieds sur la droite, la petite plage de sable du camping. Cette petite anse est agréable et abritée. Je n‘aurai pas de souci à y laisser le Kallisté à coté d’autres kayaks de plage et deux petites annexes souples. Un escalier de roches conduit au camping situé en hauteur. J’en fais la visite. Les sanitaires sont corrects mais il n’y a pas de restaurant. Pour cela il y a celui de la grande plage dans le prolongement de la petite du camping. Je me trouve un petit coin avec vue sur mer pour monter la tente, puis sors mon réchaud pour préparer mon repas. Ce sera riz à la tomate.