Tour de Corse du Kallisté
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Jour 31 : jeudi 15/08/2013

Plage Bodri (0 km)

Levé à 5 heures 30.
Malgré le bruit incessant des vagues, la nuit a été agréable et tranquille. Mon premier regard est pour la mer. De forts rouleaux viennent mourir sur la plage, et au large, de nombreux moutons laissent supposer un vent de force 4 bien établi. Pour le coup les prévisions météo ne se sont pas trompées. Pour confirmation, je consulte la météo Internet sur mon smartphone. Le résultat n’est guère réjouissant car il indique que le mauvais temps durera toute la journée et que les jours suivants ne seront guère mieux. Peut-être une petite fenêtre d’accalmie demain après-midi, mais ensuite ça recommence à souffler. Il me faudra être patient. De toute façon, avec ces gros rouleaux, il n’est pas envisageable de quitter la plage, à moins de vouloir transformer le Kallisté en sous-marin.

N’ayant pas grand chose à faire, j’étale mon duvet sur ma bâche pour le faire sécher, en le calant avec de gros galets. Je me dirige ensuite vers le resto pour faire l’ouverture. J’en profite pour donner mon smartphone à charger et prendre un vrai petit déjeuner : chocolat chaud, deux tartines de pain, beurre et confiture. C’est mon premier vrai petit déjeuner depuis mon départ dans ce Tour de Corse.
On me confirme l’existence d’un camping à 500 mètres vers l’intérieur. Cela vérifie mon impression d’hier, car grosse affluence sur une plage indique généralement la présence d’un camping à proximité. Il y a beaucoup d’Italiens, que l’on repère facilement de par leur parler et aussi (et surtout) au fait qu’ils déclament fort.
Ayant du temps devant moi, je me promets d’aller visiter ce camping, "Le Bodri".

Sur le haut de la plage passe la ligne de chemin de fer sur laquelle circule le train reliant Calvi à Bastia. Ce petit train, très prisé des touristes est aussi surnommé "le TGV" ou de façon plus pittoresque "u Trinighellu" en langue Corse.

Note : U Trinighellu signifie "le tremblotant’’. Ainsi surnommé, car du fait de son tracé de montagne sinueux, il a tendance à secouer ses passagers. Un voyage Bastia / Ajaccio avec ce train est une expérience à faire car il traverse des sites de toute beauté, invisibles par la route.

Le soleil est ardent et le temps s’écoule lentement, trop lentement et génère l’ennui. Je n’aime pas me retrouver bloqué sur une plage qui à présent est de nouveau envahie d’une foule bruyante. Il me tarde de retrouver le soir, où la plage se vide, apportant la fraîcheur.

Je téléphone à un ami (Lauré) pour lui donner de mes nouvelles et il m’annonce qu’il a parlé de moi aux journalistes de "Corse-Matin" et qu’ils souhaitent faire un "papier" sur mon aventure. C’est flatteur mais je risque d’y perdre ma sérénité et ma tranquillité. Enfin, on verra bien.

A midi, je vais déjeuner au resto de la plage, surtout pour pouvoir être convenablement assis, rédiger mon livre de bord, mettre à jour mon blog et consulter mes cartes à l’abri du vent. Mais les voyages donnent faim et je me laisse tenter par une mauresque, une salade niçoise (qui a elle seule aurait suffit à un repas), des lasagnes à la viande de bœuf et un café. Pour 20€ je trouve cela tout à fait correct.

En milieu d’après-midi je pars à la découverte du camping, passant pour cela parmi les dunes et sous le pont de chemin de fer. Le camping est très grand, immense même. J’y achète 1 litre de jus de raisin et un paquet de chips pour ce soir.

En fin d’après-midi, la mer semble se calmer et je ne vois plus les moutons à l’horizon. Est-ce un bon signe pour demain ? Il me tarde de repartir sur la mer.

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