Tour de Corse du Kallisté
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Jour 12 : samedi 27/07/2013

Capuneru - La Vena ( 33,300 km)

Levé à 6 heures après une nuit passée à batailler contre les moustiques. Pas de petit déjeuner ce matin, juste une barre de céréale aux figues.

Départ à 8 heures. La mer est forte en passant le Cap. L’anse de Chevanu s’offre à moi.
J’y pénètre pour faire un arrêt sur sa plage.

Je repars pour l’anse d’Arbitru où je prends un bain. Un petit bond de kayak et me voici plage de Cala (Olmetto). Je prends la mer pour passer le Cap au pied de la tour d’Olmetto. Le passage du Cap au niveau de l’île Le Prêtre est difficile et je suis bien secoué. J’arrive enfin plage du Mucchiu Biancu. . C ‘est une grande plage de sable, isolée et déserte. Sur son sable, des prédécesseurs ont dessiné un grand cœur, construit une sorte de forteresse de sable, etc… Au fond de la plage, tout à droite, il y a une source. Un tuyau en plastique sort de la roche et déverse l’eau dans deux grands seaux. Son aspect n’inspire guère confiance et je ne me risque pas à y boire.

Le temps est beau et il y a une légère brise qui m’encourage à repartir à la voile complète (voile et foc). Je glisse naturellement sur l’eau jusqu’au passage de la pointe de Roccapinaoù je suis bien secoué par la houle. Beaucoup de bateaux, dont une majorité de petits voiliers, sont ancrés dans le golfe. J’y entre à mon tour, poussé par une légère brise. Je passe à quelques mètres d’un voilier d’où les occupants me font de grands signes. Ils me demandent s’ils peuvent me prendre en photo. Bien sur j’accepte et fais mon plus beau sourire (enfin, j’essai). J’aborde la belle plage de sable fin et y hisse le kayak. Ils viennent m’y chercher dans leur annexe pour m’emmener à leur bord prendre le café. Ce sont des Marseillais (de la pointe Rouge) et sont venus ici sur leur voilier, "le Nomade". Ils sont trois : Pierre, Hélène et Igor leur jeune ado. On discute beaucoup, chacun racontant son aventure et je déjeunerai ensuite à leur bord. Un petit repas convivial simple et agréable : Pastis, saucisse, salade de riz et café. Quelques jours après je trouverai leur commentaire sur mon blog dans lequel ils me remercient d’avoir fait rêver Igor qui songe à faire son tour de Corse… en dériveur.

Je les quitte à 15 h 30, à la pagaie cette fois. Le passage de la pointe de Murtoli est difficile avec de grosses vagues fatigantes.  
Au fond du golfe de Murtoli, je m‘arrête à la plage de Tralicetu. Ensuite le passage de la botte de Tizzano m’attend avec une forte houle que j’essaye de gérer au mieux. Je continue jusqu’à la baie de La Vena vers une immense plage de sable fin. La mer forcit et rien ne m’indique qu’elle va se calmer. Il est donc prudent de bivouaquer ici ce soir, d’autant que cette étape a été longue. Je hisse le kayak sur la plage, suffisamment haut pour le mettre à l’abri des vagues, à 5 mètres de la mer.

J’installe mon campement près du Kallisté (bâche, matelas et duvet). Au coucher, un fort vent de terre (vent d’Est) projette le sable sur moi et je dois m’en protéger en me camouflant totalement dans le duvet. La nuit est difficile avec des rafales de vent souvent fortes et ce sable qui vole partout. J’ai peu dormi. Le ciel est pur et étoilé.

Dans la baie, quelques gros yachts ont jeté l’ancre. L’un d’eux, immense, avec quatre étages de pont a laissé ses lumières de cabines allumées toute la nuit. Versailles sur l’eau.

La nuit a été dure mais le vent aura eu le mérite d’éloigner les moustiques.

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