Tour de Corse du Kallisté
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Jour 20 : dimanche 4/08/2013

La Parata - Baie de Liscia (29,500 km)

Levé à 6 heures : La mer est calme, pas de vent.

Malgré les cailloux et l’inconfort du lieu, la nuit n’a pas été trop mauvaise. Je prends un petit déjeuner rapide car il me tarde de quitter cet endroit peu agréable, si ce n’est la vue sur les Sanguinaires.

Départ à 7 heures 15 :
J’atteins rapidement la Pointe de la Corba, puis traverse directement l’Anse de Minaccia jusqu’à l’Anse de Fica où j’accoste à 8 heures 15.  C’est une belle et grande plage de sable fin et on s’y pose sans difficulté. La seule présence est un couple de kayakistes (Thierry et Marie-Laure) originaires du Berry. Ils sont en train de préparer leur café et m’en offrent un. Leur kayak est posé haut sur le coté droit de la plage, près de la Fontaine de pierres. Le kayak est un Nautiraid pliant biplace . Je remarque de suite leurs sièges, épais et souples, qui ont l’air très confortables. On en arrive bien sur à parler confort d’assise et mal aux fesses. Ils me rassurent en disant que cela leur arrive aussi mais moins fréquemment qu’à moi et cela s’explique par la différence de facture des sièges.

La fontaine est très belle et possède en son centre une petite porte de bois, hélas fermée . L’eau qui s’écoule au dehors n’est peut- être pas potable, ou alors avec pastilles. Je ne me hasarde pas à y goûter. Tout est silence et on a une belle vue sur le Cap de Feno, au loin.

Départ à 10 heures 10 :
L’heure des adieux arrive, mais nous ne ferons pas route ensemble car ils vont dans le sens opposé au mien. Je m‘élance sur une mer calme et atteins le Cap de Feno que je passe sans problème (Attention : ne pas confondre avec l’autre Cap de Feno près de Bonifacio "jours 10/11"). Je longe la côte qui suit jusqu’à l’entrée de la Anse de la Figuera, puis coupe le Golfe de Lava en direction de Porto Provençale.

Au milieu du Golfe, je passe près d’un pêcheur dans sa barque (un senior) s’adonnant à taquiner le poisson.  Me voyant passer il me propose l’anisette. Je me mets à poste avec lui et nous trinquons.. Lui, heureux d’avoir trouvé un complice, moi, heureux de boire frais au beau milieu de la mer.

Il me montre sa pêche contenue dans un seau à moitié rempli de poissons de moyennes tailles. Au moment de nous quitter, il m’indique un petit restaurant familial à Porto Provençale vers lequel je me dirige sans plus tarder.

J’accoste à 12 heures 20 et vais m’attabler au restaurant.
L’anisette m’ayant laissé en bouche un goût de revenez-y, je commence le repas par une mauresque et enchaîne d’une dorade grillée avec ses frites, un fromage de brebis maison et confiture de figues, terminant par un café.
Le tout pour 27,50 €. Prenant un peu de repos après ce repas, je consulte mes cartes pour déterminer ma prochaine étape. J’estime la plage suivante à deux heures de pagaie. Rien avant elle qui puisse ressembler à un abri. J’hésite une peu mais finis quand même à me décider à partir.

Départ 16 heures 45 :
La mer est assez belle, avec de petites vagues que je juge sans importance. J’ai connu bien pire. Je longe la côte et effectivement je constate que ce n’est que de la roche. Pas le moindre endroit où s’arrêter en cas de besoin. Je dois continuer. Je prends la route du large pour couper l’Anse d’Ancone, puis plonge dans la Baie de Liscia. Le trajet me semble très long et j’ai hâte d’arriver.

Au fond de la baie, j’aperçois la plage du Stagnone. Je fais cap vers elle et en m’approchant je découvre une plage de fins gravillons dont le bord avec la mer fait une pente à 45 degrés. J’avance vite, poussé par les vagues. Le Kallisté plante son nez sur la grève et est stoppé net. Je débarque en tentant de maintenir le kayak que les vagues chahutent. Les rouleaux de vagues arrivent sur moi et me bousculent, remuant aussi le kayak au point de le retourner.

Je le maintiens, le remets à l’endroit en veillant bien de ne rien perdre de l‘équipement attaché sur le pont. L’hiloire est plein d’eau et le kayak devenu extrêmement lourd. Impossible de le hisser seul sur cette plage trop haute. Deux baigneurs voyant mon problème viennent m’aider à mettre le kayak sur la plage. J’entreprends de le vider de son eau à l’aide de la pompe à main puis de l’écope, plus efficace. Une sacrée arrivée et quel abordage !

Il est 19 heures 15 : La plage est très grande, bordée par la route qui mène à Sagone. Cependant, aucun commerce ni bar à proximité.
Il y a bien un camping, mais situé à 3 km à l’intérieur des terres.

Le soir venu, un groupe d’une dizaine d’ados Allemands en colonie de vacances viennent sur la plage, près des rochers, étaler leurs duvets non loin de moi. Ils sont garçons et filles et viennent sans doute du camping.
Ils bivouaqueront là, eux aussi.

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