Tour de Corse du Kallisté
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Jour 21 : lundi 5/08/2103

Baie de Liscia - Chiuni (26,900 km)

Levé à 6 heures : La nuit a été calme malgré une tendance à glisser sur mon matelas du fait de la pente de la plage.

En guise de petit déjeuner, je me contenterai d’une barre de céréales aux figues.


Départ à 7 heures 45 :
Les rouleaux se brisent encore sur la plage mais sont moins importants qu’hier. Ça devrait aller… (enfin, j’espère).

L’avantage de partir très tôt le matin, est que la mer est généralement calme, parfois sans la moindre ride. Un avantage certain pour quitter une rive difficile. Sauf cas de fort coup de vent, j’ai pu vérifier ce fait tout au long de mon parcours.

Le kayak est un peu comme l’avion : le plus délicat étant le décollage et l’atterrissage. Alors autant mettre tous les atouts de son côté.

Je quitte la plage avec le projet de faire halte à Sagone. Je sors de la Baie de Liscia et continue tout droit, très au large.

Le Kallisté avance bien et je me laisse aller à la rêverie, regardant tantôt la côte, tantôt l’horizon désert.

Voyant une longue plage je fais cap vers elle et accoste. Ne sachant pas trop où je suis, et la plage étant déserte, je consulte Google Maps sur mon smartphone. Par chance j’ai du réseau. Le relevé m’indique que j’ai dépassé Sagone. Bizarre ! Je ne pense pas être allé si vite et je doute un instant de l’exactitude du relevé qui m’ est indiqué.

Mais à l’évidence je ne suis ni dans un port ni dans une ville.

Sur le haute de la plage il y a une petite baraque en bois qui apparemment sert de base de départ pour des sorties de plongées en mer. Sur la droite, une bâtisse en dur avec pas mal de monde en tenue de plongée. Je m’y dirige pensant y trouver un bar pour faire une pause et boire frais. Pas de chance. On m’apprend que c’est un centre nautique U.C.P.A. Le bar y est fermé et de toute façon ils n’ont le droit que de servir les clients du centre. Par groupe, les membres en tenue de plongée, entourent un moniteur qui leur donne les derniers conseils. On m’indique néanmoins que je peux me ravitailler en eau potable sur la plage, près de la baraque en bois.

Je m’y rends. Un tuyau de jardin accroché à un petit poteau fait office de fontaine. Je remplis mon bidon de 5 litres ainsi qu’une bouteille. Je range le tout dans le kayak, pas fier d’avoir manqué Sagone. J’ai donc traversé toute la Baie de Sagone sans rien voir, à l’insu de mon plein gré (comme dirait l’autre). Une ville doit pourtant se voir ou s’apercevoir ? Mais sans doute étais-je trop au large. Tant pis, Sagone sera pour une autre fois, pas question de revenir en arrière.

10 heures 30 :
je repars, direction Cargèse, en me promettant d’être vigilant cette fois. La mer est belle et la navigation tranquille.

11 heures 30 : Port en vue. Eurêka !
Il faut dire que le port est nettement visible, impossible de le manquer. J’y entre et me dirige vers la rampe de mise à l’eau pour y attacher le kayak. Je me rends à la capitainerie demander si mon kayak ne gêne pas et si je peux le laisser arrimé à la rampe de mise à l’eau. « Aucun problème », tout est donc pour le mieux.

Note :   En cas de stationnement dans un port de plaisance, toujours aller à la capitainerie en demander l’autorisation et s’inquiéter de savoir si le kayak ne gêne pas là où il est. C’est la moindre des politesses et cela facilite bien des choses en cas de problème.

Il est temps à présent de penser aux choses sérieuses : le déjeuner.

Je n’aurai aucun mal à trouver un restaurant parmi les nombreux présents sur le port.

Salade de tomates et moules marinières / frites feront mon affaire. Le digestif me sera offert.

16 heures 40 : le temps de partir.
Je glisse dans le port avec prudence car de nombreux bateaux vont et viennent. Certains font la queue pour se ravitailler en carburant. On me salue au passage. Je vais moins vite qu’eux, ai moins de confort, mais au moins je ne fais pas la queue. La mer m’appartient.

Je passe le Golfe de Peru en le coupant pour atteindre la Punta d’Omigna.

Là, je croise un petit bateau à moteur avec à son bord un couple assez âgé. Le bateau ralenti, presque à s’arrêter et l’homme me salue d’un geste militaire, main sur la tempe.

Barre à droite toute pour entrer dans la Anse de Chiuni, visant la plage tout au fond. Mais cette Anse est très profonde et le temps long pour atteindre la plage (il y a un club Med). Petit à petit la plage se rapproche et je l’atteins sur le côté droit. A cet endroit la rive est trop haute pour un accostage en douceur dans les règles de l’art. Je la longe donc à une vingtaine de mètres du bord, cherchant l’endroit propice. Je le trouve enfin, tout à gauche, là où il y a le moins de monde sur la plage. La prise de terre se fait sans problème et je hisse le Kallisté sur cette grande plage de sable fin.

La partie gauche est boisée alors que la partie droite est occupée par les installations du club Med.

Cela explique l’abondance de monde sur cette partie. Deux personnes viennent se renseigner sur mon Tour de Corse et je crois que mon histoire éveille en elles quelques vocations.


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