Tour de Corse du Kallisté
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Jour 10 : jeudi 25/07/2013

Grand Spérone - Cap de Feno (13 km)

Levé à 5 heures 45.
Je prends un petit déjeuner rapide et commence a ranger mon matériel.

Une femme d’une cinquantaine d’années descendant du quartier résidentiel s’approche de moi pour me signaler que le bivouac est interdit au Grand Spérone. Cela tranche avec l’accueil amical que j’ai reçu hier à mon arrivée. Je sais que le camping sauvage, et parfois même le bivouac, sont interdits en Corse, mais ce dernier est en général toléré à la condition de s‘installer la nuit tombée et de tout ranger à la levée du jour. Cependant il arrive que l’on tombe sur des gens acariâtres, peu enclins au partage et parce qu’ils ont de l’argent se croient en terrain conquis. Je lui fais simplement remarquer que je suis sur le point de partir et ne me préoccupe pas d’avantage d’elle. De son coté elle n’insiste pas et part faire plusieurs fois l’allée retour de la plage à la nage avant de rencontrer une amie et de disparaître avec elle.

7 Heures : Le départ. Mer belle et pas de vent. Cap à l’Ouest, longeant la côte qui me mène à Bonifacio.

L’approche de Bonifacio est magique et je découvre la haute ville perchée sur sa falaise de calcaire (roche assez rare en Corse qui est surtout granitique).

Les Bouches de Bonifacio ont la réputation d’être difficiles à passer à cause d’une mer souvent houleuse. Pour une fois j’ai de la chance et la mer est belle, ne m’offrant aucune difficulté. Connaissant Bonifacio, je n’entre pas dans son port et continue ma route, tranquille. Un peu plus loin je passe devant la grotte di U Sdragonatu. On peut y pénétrer en bateau (les bateaux de promenades des touristes le font). Souvent même, ces bateaux font la queue devant la grotte, attendant leur tour pour y entrer. Aujourd'hui je suis seul, décidément mon jour de chance. Elle a la particularité d’avoir son ciel ouvert dont le contour imite les contours de la Corse.
Si vous avez l’occasion de passer par là, entrez y sans hésiter. Pour ma part j’ai eu l’occasion d‘y pénétrer il y a longtemps, mais pour cette fois je passerai mon chemin, le mal aux fesses m’incitant à chercher un point de chute.

Je fais halte dans la petite crique face à l’île Fazziolu. La plage est petite mais le cadre ravissant. Il y a un petit centre de voile des Glénans avec quelques dériveurs ancrés dans un coin de la crique. En son milieu, un îlot assez haut coupe la crique en deux et les bateaux à touristes viennent en faire le tour. Le soleil tape fort et j’en profite pour recharger la batterie de ma mini caméra. Vers midi cette petite plage se remplit, beaucoup y viennent par le sentier de randonnée qui mène à Bonifacio. Il n’ y a pas d’ombre et.seul un bain de mer apporte un peu de bien être. Je déjeune rapidement de quatre morceaux de fromage et de barres de céréales.

Départ à 14 heures. Plus loin je rencontre en mer un groupe d’italiens à bord de six kayaks (dont des doubles), qui promènent aux alentours de Bonifacio. Je fais route un moment avec eux. Ils aborderont une petite crique et je poursuivrai seul mon voyage.

A l’approche du Cap de Feno le temps change. La mer se creuse avec des vagues de parfois 1 mètres et un vent de face assez violent (sacré sens horaire). En bord de mer trône un phare qui me semble hors service . Je passe le Cap péniblement, bouchonnant sur les vagues. Peu après le phare, j’aperçois deux minuscules criques assez profondes aux berges sableuses. Porté par les vagues je m’engouffre dans la première et une fois dans ce goulot, les vagues m’abandonnent et je glisse sur une mer plate. La plage est vraiment minuscule mais fera le lieu d’un bon bivouac.

15 h 45 : j’accoste.

La toute aussi petite crique d’à côté est occupée par un jeune couple (Eric et Sophie). Nous faisons connaissance et discutons.
Ils campent dans un camping situé à 1 heure de marche à travers le maquis. Je leur donne l’adresse de mon blog qu’ils souhaitent connaître (quelques jours après, le 6 août, en consultant mon blog, j’y trouverai leur commentaire disant que sur le chemin du retour au camping, ils ont croisé, en plein maquis, la route d’ un sanglier).

Ils me confient projeter pour l’an prochain de faire le tour du Cap Corse en kayak (Saint Florent - Bastia). Si la mer dans ce petit abri est calme, au large ce n’est pas la même chose et l’on peut voir l’écume de nombreux moutons.

Je resterai donc ici cette nuit, l’endroit étant parfait pour le bivouac. Malheureusement je ne capte aucun réseau. Par chance je capte la météo par la VHF à 20 h 12.

Demain le temps devrait se calmer avec un petit vent de force 2 à 3.


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