Jour 4 : vendredi 19/07/2013
Étang d’Urbino - Marine de Solaro (19,400 km)
Levé 6 h. Départ 8 h 45.
La mer est belle mais le ciel un peu couvert. Je ressens un peu de fatigue.
A 10 h 45 je fais un arrêt à Marina d’Oru d’où je repars à la voile. L’anémomètre indique un petit vent de Nord Est de 10 km/h. J’avance tranquille à la force du vent, sans pagayer… le bonheur.
A Foce di Fium’Orbu, j’approche de l’épave en mer d’un bateau rouillé. Posé sur le fond, sa coque imposante s’érige hors de l’eau. J’y croise une jeune couple Allemand sur deux kayaks chargés. Ils longent l’épave en prenant des photos.
Malgré la barrière de la langue, je comprends qu’ils font eux aussi le Tour de Corse, mais dans le sens opposé au mien. On se salue en se souhaitant bonne mer, puis chacun poursuit sa route.
Je fais une pause à 13 heures à l’entrée de l’étang de Palo, juste avant l’aérodrome de Solenzara. Je profite du soleil pour recharger mon smartphone avec mon chargeur solaire et manger un bout de saucisse Corse et biscottes. Il suffit parfois de peu de chose pour être heureux.
Je regarde le ciel, dans la plaine, et le vois chargé de gros nuages noirs. Pas très bon ça !
Je profite quand même de ma halte pour prendre un long bain de mer dans une eau bien chaude et claire pour me relaxer un peu.
Je repars à 15 h 30.
Au large, le vent se lève et fait naître une petite houle de 40 à 50 cm. Plus au large le tonnerre fait de la voix.
Je passe les Foce di Travo et j’aperçois Solenzara 
tout au loin. Le vent forcit et la surface de la mer prend l’aspect d’une vieille peau ridée qui se creuse. Je navigue à 700 mètres de la côte et la tournure du temps m’incite à m’en rapprocher un peu. La fatigue se fait un peu sentir et j’accoste dans un camping à Marine de Solaro.
Je pose le kayak au sec sur la plage et vais boire deux cafés au snack du lieu (les flots bleus). J’y dînerai aussi d’un faux filet grillé, frites et salade.