Tour de Corse du Kallisté
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Jour 1 : mardi 16/07/2013

Maraninca - Taverna (26,500 km) navigation : 5 h 30

Le temps est beau. Je décharge le kayak du toit de la voiture et le mène en bord de mer, sur la plage. Je fais ensuite le même sort aux sacs étanches et les charge dans le kayak. Le coffre avant du kayak contiendra tout ce qui est nourriture et matériels divers. Le coffre arrière contiendra, lui, la tente, le sac à pharmacie, le sac d’électronique (caméra, lampe frontale, chargeurs, etc…) et un container plastique de 5 litre d’eau.
Le petit coffre entre l’hiloire et le coffre arrière contiendra un container plastique de 5 litres d’eau, une bouteille plastique de 1 litre d’eau ainsi qu’un thermos d’un demi litre d’eau. Un sac trouvera sa place sur le pont avant, un autre sur le pont arrière et un troisième (réchaud de camping et ustensiles de cuisine) trouvera place dans l’hiloire au bout de mes pieds. Pagaie de secours et piquets de tente sur le pont avant.

9 h 30 : le départ

Le kayak est à l’eau, enfin. J’embarque aidé par le petit fils de mon ami qui me tend la pagaie. Lauré (mon ami) me regarde donner les premiers coups de pagaie d’un air sans doute dubitatif. J’ai le souvenir de ses dernières recommandations :

« Ne force pas, si la mer est mauvaise arrête toi, si c’est trop dur abandonne, tu continueras l’année prochaine. Ce serait déjà bien si tu arrives à Porto-Vecchio. Je viendrai te chercher en voiture. »

Un autre ami, Jacques, filme le départ avec son smartphone pour immortaliser la scène. Je m’élance et me rends vite compte que je ne peux pas actionner la pédale de gouvernail pour virer à droite, vers le Sud. Le sac au fond de l’hiloire a bougé et empêche la manœuvre.

Je regagne le bord de plage pour bien ranger ce fichu sac avant de repartir. Cette fois c’est la bonne, je peux virer.

Derniers adieux et c’est parti pour l’aventure, direction plein Sud, sens horaire donc.

Je m’éloigne vite, seul en mer, aucun bateau à l’horizon. Je pagaie tranquillement cherchant à trouver mon rythme.

Je fais une première pause à la paillote de Cap Sud, en bord de plage, pour prendre un café. Je repars ensuite pour Anghione où j’arrive à midi et m’installe à la paillote pour une bonne et grosse pizza napolitaine (la mer ça creuse) et reprends la mer à 14 h 30.

De 16 h 30 à 17 h 30 je fais une pause sur une plage car je commence à avoir mal aux fesses. Peu avant Port Taverna, le mal aux fesses devient très pénible et je scrute la côte à la recherche d’un lieu où pouvoir m’arrêter. Je vois la digue de Port Taverna devant moi et à ma droite une minuscule plage. Si je passe le port, je ne sais pas combien de temps il me faudra pour trouver un autre abri. J’ai trop mal aux fesses pour continuer au hasard et je décide donc de m’arrêter là.

La plage est vraiment minuscule et je choisi l’endroit où elle est la plus large pour m’arrêter. Craignant que dans la nuit la mer ne joue avec mon kayak, je le place sur deux rondins de bois flottés avant de l’attacher à la roche. J’installe le hamac dans un renfoncement et par dessus je me fais un toit avec une bâche pour prévenir une pluie éventuelle. L’endroit exigu ne m’incite pas à déballer mes sacs et à prendre le duvet. Je dors donc en maillot de bain et T-shirt. La nuit tombe. Elle sera longue. Les cordes d’attaches du hamac se détendent et petit à petit je touche presque le sable humide. Avec les embruns de la mer toute proche, j’ai froid, et je sens l’humidité dans tout mon corps. Je dormirai peu.


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