Tour de Corse du Kallisté
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Jour 17 : jeudi 1/08/2013

Cupabia - Saparella (22,200 km)

Levé à 6 heures. Je prends un petit déjeuner alors que le jour se lève.
Plus loin j’aperçois le jeune couple Breton se lever à son tour, s’extirpant lentement de leurs duvets. Je vais les saluer avant mon départ. Ils partiront aussi, pensant joindre les îles Sanguinaires ce jour.

Départ à 8 heures : Je longe la côte de la Baie de Cupabia pendant une heure avant de faire un petit arrêt, juste avant la pointe de Capu Neru. Trente minutes après , j’embarque et poursuis ma route. Je passe Capu Neru et constate qu’il y a beaucoup de hauts fonds dont certains ont leur sommet à quelques centimètres sous la surface de l‘eau et de ce fait visibles au dernier moment. La plus grande prudence s’impose d’elle même. J’avance les yeux fixés vers l’avant, essayant de repérer la moindre écume ou le plus petit tourbillon qui trahirait la présence d’un haut fond. Malgré ma vigilance, un haut fond plus sournois que les autres m’attend. Le Kallisté passe dessus et je m’y retrouve bloqué.

Me voici immobile, à cheval sur ce petit rocher. En déséquilibre, une vague de travers pourrait facilement me retourner et me forcer à la baignade. Dans cette situation, l’important et de garder son calme et son sang froid. Je m’aide de la pagaie, en appui sur le rocher, pour m’en dégager. J’y parviens après deux longues minutes qui semblent interminables. J’espère que le dessous de coque du Kallisté n’aura pas trop souffert de cette rencontre peu conventionnelle, et je poursuis ma route.

J’entre dans la Cala d’Orzu, fais cap vers l’intérieur de la baie et me dirige sur la partie gauche de la plage, la moins peuplée. C’est une grande et belle plage de sable fin où trône trois paillotes.

Ayant besoin de boire frais, je choisis celle de gauche, la plus proche du kayak.

C’est la paillote "Cala d’Orzu, chez Eric". Je m’installe à une table sur la grande terrasse, ayant vue sur le Kallisté reposant sur la plage à quelques mètres de moi.

Je profite d’être bien installé pour mettre à jour mon livre de bord. Je ne capte aucun réseau et ne peux donc pas enrichir mon blog de ce début d’étape. Le soleil est puissant. Je branche le smartphone sur mon panneau solaire pour le recharger.

Midi arrive. Je déjeunerai ici d’un agréable pavé au poivre vert.

Une fois bien repu, je vais visiter la plage, noire de monde. Je découvre que la paillote du milieu, la plus luxueuse, est la fameuse paillote ‘’chez Francis’’, rendue célèbre par l’épisode barbouzard du préfet Bonnet en 1999.

A 15 heures 30 je mets le Kallisté à l’eau et repars. Je longe la côte jusqu’au Cap Muro où je trouve beaucoup de hauts fonds et une mer houleuse. Je redouble de prudence, ne voulant pas revivre mon aventure cavalière précédente. Je fais le tour de la pointe, passe l’anse de Cacalu et continue de longer la côte, cherchant un point de chute car le mal aux fesses est là, bien présent, rendant ma course pénible.

De loin je finis par apercevoir, un peu en hauteur sur la côte, une drôle de construction en bois qui me fait penser à un ranch de Camargue. Etrange ! Je devine aussi à ses pieds une toute petite plage déserte. Je sais qu’il y a une grande plage à trente minutes de là, mais j’ai trop mal aux fesses pour continuer. Je décide donc d’accoster ici et verrai bien ce qu’il en est.

Il est 18 heures, soit 2 heures 30 de navigation.

Sur le petit ponton de la plage, une femme est là avec sa gamine. Je m’informe auprès d’elle sur ce lieu, et elle me répond que c’est un hôtel restaurant de luxe et qu’elle est là en tant que touriste. Elle n’en sait pas plus.

Je me hasarde à visiter le lieu et découvre en effet, outre le restaurant, un coin bivouac où un panneau indique 80 € la nuit. Dans de petits retranchements de maquis sont aménagés, à l’écart les uns des autres, ces fameux bivouacs.

Quatre poteaux de bois flottés en guise de mats, surmontés d’un filet de camouflage, encadrent d’épais et larges matelas habillés de nombreux coussins. Une chose est certaine au moins, c’est du luxe.

Le cadre est suffisamment insolite pour que je prenne des photos.

J’apprendrai plus tard que cet ensemble "La réserve de Saparella" est plus particulièrement destiné à accueillir des séminaires d’entreprises. Le restaurant sert néanmoins en saison un menu à 80 € sur réservation.

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